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Réussir des examens, ça sert à quoi ?

Image de l'actualité En période d’examens, il est utile de rappeler que la réussite ne requiert pas une intelligence supérieure, mais plutôt d’abord des qualités humaines comme le courage, la persévérance, la discipline, la volonté… C’est ce que nous rappelle Philippe Dembour dans un article paru le 16 mai dans «La Libre», p. 34. Cet article, affiché aux valves de la salle des profs, a été beaucoup lu et donne à méditer…



Il ne nous appartient pas ici de reproduire cet article de Ph. Dembour, père de famille, auteur de «Parents responsables» et administrateur délégué de «Society Focus», mais nous ne pouvons que vous recommander la lecture intégrale de cette réflexion sur l’utilité des examens!

C’est que nous nous les prenons si souvent en pleine figure, au beau milieu d’un cours, ces questions que nous lancent quelques-uns de nos ados : « M’sieur, moi, de toute façon, après Saint-Roch, je compte «faire des études littéraires» et je ne ferai donc plus jamais de maths. Alors, à quoi ça sert de pouvoir résoudre des équations du 2e degré?». Au cours de techno: «Pourquoi voudriez-vous que je me casse la tête à construire un odomètre en exploitant les possibilités du mécanisme par engrenage?! Moi, je ne veux pas devenir mécanicien!» Au cours de sciences: «Moi, étudier le mode de reproduction des limaces? A quoi voulez-vous que ça me serve plus tard? Je ne suis pas une limace, moi!» Au cours de français: «Souligner en vert les propositions relatives que je dois retrouver dans les phrases complexes que contient ce texte?! Y a-t-il un seul patron qui me demandera un jour de m’amuser à ça dans ma vie professionnelle?!»

Les réponses que nous pouvons donner à ces interpellations doivent toujours se renvoyer à chaud, sans pouvoir nuancer ni développer, ce qui donne donc souvent à nos ados le sentiment d’avoir frappé un grand coup…

La réponse à ce questionnement légitime de nos jeunes ne peut pas être simpliste et Ph. Dembour, dans son article, prend le temps de la développer, longuement…

«Ce qu’ils ne perçoivent pas toujours, écrit-il, c’est que l’apprentissage sert souvent une double finalité: le savoir et l’ouverture d’esprit à des connaissances générales, d’un côté, mais aussi l’aiguisement de la volonté, de la mémoire, du sens de l’effort, d’un autre côté.» Et d’ajouter une troisième dimension: celle du plaisir qui transcende l’utilité immédiate! Celle, par exemple, du latiniste qui perçoit la finesse de ce texte latin dont enfin il vient de percer le mystère…

Le jeune qui a reçu une formation solide, écrit-il encore, réagira souvent prudemment à une question délicate: s’il n’en connaît pas la réponse, il saura en tout cas comment faire pour la trouver ou quelle est la personne susceptible de l’orienter vers une solution. Il saura réagir avec nuance et prudence, évitera de répondre de façon trop rigide. C’est l’enseignement qui permet d’aiguiser le jugement et de prendre des décisions plus mûries.

Les humanités, ce sont aussi des qualités humaines…

«La réussite, dit encore le même auteur, requiert des qualités humaines évidentes, comme le courage, la persévérance, la discipline, la volonté… Et certains échouent plus par l’absence de telles vertus que par inintelligence.
C’est ainsi qu’aux yeux du futur employeur, le diplômé est non pas tellement celui qui a pu amonceler un stock de connaissances, mais plutôt celui qui, par sa volonté, a réussi à atteindre le but qu’il s’était fixé! Cette disposition peut être plus utile dans l’existence qu’une intelligence supérieure.
Au cœur de cette nouvelle période de «bloque», il est bon que nos étudiants redécouvrent les bienfaits liés à l’étude et à l’art de dompter la difficulté. L’effort fait les forts!»

Philippe Dembour développe ainsi beaucoup d’autres réflexions encore qui nous donnent à méditer! Vraiment un article à lire in extenso!


Par Recueilli par Philco

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